Penser et ressentir sont des processus jumeaux de notre vie intérieure, et, nous pouvons alors en convenir cognition et affect sont étroitement liés et de ce fait sont influençables l’un par l’autre ou inversement. Il s’agit là de définir une autre manière du fonctionnement de notre cerveau.
Certains d’entre nous, d’ailleurs, auront plus facilement une communication basée sur la pensée et d’autres sur les sentiments.
Les capacités cognitives nous permettent d’être en lien avec notre environnement nous permettant ainsi de percevoir, de nous concentrer, d’acquérir des connaissances, de raisonner, de ‘nous adapter et d’interagir avec les autres.
Les besoins individuels
Nous pouvons donc être conscients de ce que nous éprouvons en partant de nos propres besoins. En interne nous utilisons les deux, le plus souvent possible, sauf sous un évènement traumatique ou un évènement que nous n’arrivons pas à gérer au premier abord, nous pensons à propos de nos sentiments et nous avons des sentiments à propos de nos pensées.
Dans la mesure où nous ne le pouvons pas, le contact ne sera pas bon et un malaise risque fort de se produire.
C’est une des clefs des relations d’égal à égal ou d’Adulte à Adulte et nous l’oublions trop souvent lorsque nous nous adressons à des tiers.
Il me semble difficile d’échanger sans un minimum de confiance et de sécurité ne fusse que quelques instants.
SECURITE + CONFIANCE = HARMONIE
SECURITE + CONFIANCE = MEFIANCE
Dans mes relations professionnelles :
- il m’est arrivé d’être mal à l’aise, j’avais envie de faire confiance ou de me sentir en sécurité et je n’y arrivais pas
- Il m’est arrivée aussi d’être carrément méfiante et je ne souhaitais qu’une chose partir, ce que je faisais de toute manière
Il m’est arrivée également de me retrouver dans une situation qui me rappelait un autre échange déjà rencontré qui me laissait un gout amer. Je l’avais vécu comme un échec relationnel et j’avais déjà eu ce sentiment de me sentir bloquée. Ce qui m’amène à la deuxième clef qui nous conduit au-delà de l’empathie.
Les souvenirs réactivés
Dans des expériences passées, les besoins de la personne, n’ont pas été pris en compte et au fil u temps, des rencontres, la personne peut se couper de ses besoins comme moyen de protection et comme si elle les désavouait. De ce fait, elle renforce ces propres croyances sur le fait que les autres ne valent rien ou au contraire qu’ils sont supérieurs à elle ou encore qu’ils ont besoin d’être sauvés, sans qu’il y ait eu de demande. Nous nous retrouvons dans le triangle de Karpman victime, persécuteur et sauveur.
Nous pourrions déjà l’éviter en partant de nos besoins, en disant les choses très clairement, en écoutant les besoins de l’autre et ce sans jugement. Continuons
La reconnaissance et son implication
Nous pouvons échanger de différentes façons en prenant en compte nos besoins, celui de l’autre et ce n’est pas suffisant. Il semble difficile de reconnaître quelqu’un ou de lui donner un simple signe de reconnaissance si nous ne sommes pas impliqués dans la relation.
Il arrive dans les échanges avec des tiers que je me retrouve face à des personnes qui me paraissent « froides et sèches ». J’avoue que je dois mettre en marche le booster d’énergie car ce n’est pas ma manière de fonctionner. La seule chose qui me vient en tête, pas de jugement, elle fait avec ses capacités cognitives ou elle fonctionne avec l’hémisphère gauche de son cerveau.
D’un autre côté, avoir des échanges très chaleureux avec quelqu’un que l’on connait peu peut être embarrassant. Je me rappelle lors de formation en management médical, j’ai fait travailler le corps médical sur un exercice que j’ai appelé les chaudoudoux ; Exercice repris par d’autres intervenants sur les conseils d’un responsable pédagogique.
Bref, je peux dire aujourd’hui que c’était plus difficile pour les femmes que pour les hommes. Et, cependant dans certains services trône maintenant un arbre à chaudoudoux, où chaque personne peut mettre un mot sur son humeur positive, sur une personne sans la nommer de manière positive… Certains chirurgiens ont même gardé leur post ‘It, qu’ils ont affiché dans leur bureau pour les réclamations imposant tout d’abord une vraie lecture misant ainsi sur le fait de calmer les esprits.
Donner un signe de reconnaissance à l’autre, peut-être simplement de dire :
« J’ai apprécié notre rencontre ou merci pour votre disponibilité ou je t’adore ou… »
L’idée est de rester sincère tout en montrant que nous sommes impliqués dans ce que la personne nous explique.
Harmonisation dans les relations
J’ai retracé 3 éléments clefs dans l’harmonisation des relations, nos besoins, la sécurité et la confiance et enfin la reconnaissance et son implication.
Chacun d’entre nous fonctionnons avec notre propre carte du monde, c’est-à-dire que nous n’avons pas la même vision des choses, les mêmes préoccupations, les mêmes objectifs.
Dans l’harmonisation, comment s’y prendre alors, voici un exemple :
La personne que j’accompagne :
« Je sens que là, il se passe quelque chose, j’ai l’impression que tout ceci à un lien avec je me suis senti abandonné, seul, dans mon enfance. Dans ma vie professionnelle, j’ai voulu et je suis devenu puissant, je veux avoir un impact, plus c’est important pour moi, plus c’est personnel, plus il est essentiel que je sois reconnu et pas laissé de côté »
Ma réponse :
« Oui là je vois que vous avez peur d’être délaissé, ce que vous connaissez déjà »
La personne que j’accompagne :
« Après un long soupire, si jamais je n’étais pas d’accord avec mon père, alors il m’ignorait et m’oubliait, je n’existais plus »
Que s’est-il passé durant cet échange :
Mon travail a été de reconnaître et d’affirmer l’émotion qu’il n’avait pas nommée et également lui permettre de se « rebrancher » sur sa propre analyse des faits. Notre fonctionnement relationnel l’a autorisé à aller explorer encore plus loin dans un climat de confiance et de sécurité.
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Nous voyons immédiatement les différences qui peuvent s’opérer entre le coach ou l’accompagnateur et le client et entre le soignant et le soigné, etc.
N’oublions pas que notre hémisphère droit et hémisphère gauche ne jouent pas la même musique, à ces moments précis, et que nos émotions ont alors la part belle, les dysfonctionnements peuvent alors s’expliquer.